Hibashima

un messager, ayant connu la catastrophe d’Hiroshima 1945, traverse l’empire soviétique jusqu’à Tchernobyl où il rencontre les protagonistes, des survivants de la plus grande catastrophe nucléaire civile. IL rencontre une jeune femme, dont le mari est monté sur le toit de la terreur, une infirmière, des choeurs de liquidateurs, femmes, mères, un ingénieur déjanté, série de tableaux ;

 

 

HiBASHiMA

navette atomythique

 

 

 

 

 

 

Version pour « le Jardin d’Alice »

27 décembre 2011

 

 

Sylvie LEBRAT

Sylvie.tools@gmail.com

06 32 04 94 84

 (1ère version écrite en 2006)

 

Hibashima mot valise constitué à partir de deux mots japonais, Hibakusha  (rescapés des bombardements atomiques sur Hiroshima et Nagasaki, rejetés de la société japonaise) et Hiroshima, premier bombardement atomique du 6 août 1945, décidé par le gouvernement américain.

 

Tchernobyl, 24 avril 1986, Biélorussie, premier incident majeur survenu sur une centrale nucléaire à usage civil

Fukushima14mars2011,Japon, deuxième incident majeur de l’industrie nucléaire civile,  survenu sur les réacteurs d’une centrale située au nord-est du Japon, après un séisme de magnitude 8 et une vague de 10 à 30 mètres

 

 

6 et 9 août 1945 : Hiroshima et Nagasaki

26 avril 1986 : Tchernobyl

14 mars 2011 : Fukushima
Un espace nu séparé en deux :

  • Côté cour: espace hors hôpital
  • Côté jardin: espace  hôpital : bureau et rideau

 

Tous les acteurs sont sur scène

Les figures :

 

Le messager Hibashima (féminin ou masculin), aveugle

Loussia, la  femme

Ana, l’infirmière

Un ou deux ingénieurs(es)

Le chœur des liquidateurs

L’Homme

Le chœur des femmes

La fauvette Pitchou

 

 

 

PROLOGUE : la guerre qui arrête la guerre

Hibashima, le messager

Pour arrêter la guerre

Ils firent une autre guerre

Pour arrêter la guerre

Ils détruisirent encore plus

Ils détruisirent gratuitement

Avec une arme parfaite

Au souffle si puissant

Que la Terre en tremble encore

Avec une arme parfaite

Au souffle si puissant

Que le ciel en porte encore les cendres

Tout cela n’était que mensonge

L’ennemi avait déjà baissé les bras ;

Tout cela n’était que mensonge

L’ennemi était déjà aux abois

Leur vengeance fut froide, calculée,

Préparée avec les hommes de science

Avec ceux qui font des équations

Leur raison d’exister

Avec ceux qui jettent leur conscience

Dans les égouts ;

Les hommes n’avaient pas encore assez souffert

Ils nous vendirent la guerre qui arrête la guerre

 

 

Hôpital :  Ana - Loussia

1er jour

Ana : qu’est-ce que vous faites ici ? C’est interdit d’entrer

Loussia : je veux voir mon mari, je sais qu’il est là

Ana : comment êtes-vous arrivée jusqu’ici ?

Loussia : j’ai dit que j’avais des enfants, les miliciens m’ont fait signer un papier. Comment va mon mari ? Il s’appelle Vassili….je veux le voir, juste cinq minutes, je vous en prie, juste cinq minutes…

Ana :  il est là… regardez là …regardez, vous n’entrez pas… interdit d’aller plus loin

Loussia  Vassili, oh…Vassili… il est boursouflé…gonflé….comment il va ?

Ana : il va….il va… interdit de s’approcher de lui…comment je vais vous le dire. Vous l’avez vu, ça suffit… c’est même déjà trop…

  1. : laissez-moi le voir encore une minute, une minute, s’il vous plait
  2. : non, pas question, c’est l’heure des soins, vaut mieux pas que vous restiez
  3. : vous allez lui faire sa toilette, c’est ça.
  4. : si on veut, la toilette, allez, disparaissez
  5. L. : …..C’est mon mari tout de même. Je peux vous aider ? Il a besoin...

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