Pendant l'installation, une hôtesse passe avec un panier rempli de médicaments.

Hôtesse / Prozac ! Viagra ! Anti-douleurs ! Vin rouge ! Anti-inflammatoires ! Pilule du lendemain ! Demandez dans la salle ! Prozac ! Viagra ! Anti-douleurs ! Vin rouge ! Anti-inflammatoires ! Pilule du lendemain ! Demandez dans la salle !

CONSULTATION DU PUBLIC / Docteur Lapoisse, Assistante Roselyne, Public

Le Docteur Lapoisse, flanqué de son assistante entre dans la salle de spectacle. Il ausculte les spectateurs. (les comédiens improvisent)

Roselyne / Regardez docteur ! Ils sont là. Oh la la ! Rien qu'à voir leurs têtes, ça doit pas être beau à l'intérieur.

Docteur Lapoisse / Vous en faîtes pas, je vais les soigner !

Roselyne / Faîtes attention, Professeur ! Ils sont peut-être contagieux.

Docteur Lapoisse / J'en ai vu d'autres ! C'est pas ceux là qui vont m'impressionner !

Roselyne / Professeur, (Elle désigne un Homme) Regardez celui-là ! Il a l’air tout mou.

Docteur Lapoisse / (Il s'adresse à l'Homme) C’est madame qui vous a mis dans cet état ? la Femme) Est-ce qu’il fait ses nuits ? ... Et sinon... pour le sport... Ça se passe comment ?

Roselyne / Il doit pas faire grand chose.

Docteur Lapoisse / Surtout, ne tirez pas trop sur la ficelle.

Roselyne / Et celui-là, Professeur ! C’est la première fois que j’en vois un comme ça ?

Docteur Lapoisse / Prenez le en photo. Je la mettrai dans mon album.

Roselyne / (Elle le prend en photo). Souriez où j'vous pique !

Docteur Lapoisse / (Désignant quelqu'un) C’est à qui  ? (à l'homme) Est-ce que vous souffrez ?

Roselyne / On voit bien que c'est la fin..


Docteur Lapoisse / Est-ce que vous connaissez Lourdes ?

Roselyne / Laissez tomber, docteur, c’est un cas désespéré. Regardez plutôt madame !

Docteur Lapoisse / La pauvre ! Elle a attrapé la myxomatose avec un chaud lapin. Déshabillez-vous !


Roselyne / Professeur. On n’a pas le temps.

Docteur Lapoisse / Tant pis pour vous. Et l'autre, qu’est-ce qu’il a ?

Roselyne / Je parierai pour une constipation.


Docteur Lapoisse / Passez-moi la boîte de suppositoires.

Roselyne / Lequel, Professeur ?

Docteur Lapoisse / Le numéro 7 ! Faut du gros calibre. (L'homme visé s'inquiète).

Roselyne / Il a l'air d'aller mieux. Sa constipation, ça doit être dans la tête


Docteur Lapoisse / Vous êtes sûr que vous n'en voulez pas ?

Roselyne / Il est guéri. Vous êtes un génie, Professeur.


Docteur Lapoisse / Ca s’appelle de la psychologie. Allez hop, maintenant, au suivant !

Roselyne / (Elle désigne un spectateur) Professeur !

Docteur Lapoisse / (Très inquiet) Mince, on arrive trop tard. Pour les dons d'organe, gardez tout. Ça s'rait pas un cadeau. (A un autre) Ouvrez la bouche.. (Affolé, il crie) Fermez là !

Roselyne / Alors, Professeur ? (Il feint d'être asphyxié)

Docteur Lapoisse / C’est la première fois que je vois ça : monsieur est enceinte.


Roselyne / Mais, Docteur ? C'est un homme !

Docteur Lapoisse / Ah mais si vous voulez, on peut arranger ça.

Roselyne / Professeur, nous sommes attendus. Je pense qu'il s'agit de la directrice.


Docteur Lapoisse / Une Femme ? Où ça ?

2 / TRANSITION / Docteur Lapoisse, Roselyne, Raymonde, Marcel

Raymonde / Cher docteur Lapoisse ! Vous avez déjà vu quelques uns de nos pensionnaires ?

Docteur Lapoisse / J'ai vu quelques échantillons, mais j'ai peur d'arriver trop tard.

Raymonde / Nous faisons le maximum pour qu'ils se sentent ici comme en vacances.


Docteur Lapoisse / Je comprends, mais je suis pour les vielles méthodes. Soigner le mal par le mal, ça ça fait du bien.


Raymonde / Docteur Lapoisse, si vous permettez, je vais vous montrer quelque chose.

Docteur Lapoisse / Me montrer quoi ?

Raymonde / Comment nous motivons nos résidents. Parce qu'ici, c'est une maison de retraite pilote. D'ailleurs aujourd'hui, ils répètent le spectacle annuel.

Docteur Lapoisse / Un spectacle ? Je pourrais le voir.

Raymonde / Bien sûr. Monsieur Marcel ?

Marcel vient sur scène

Raymonde / Monsieur Marcel, voulez bien appeler quelques uns de nos pensionnaires.

Marcel / Bien sûr. Alors.. Claude Géronto ! Liliane Vieillasse ! Paul About ! Jocelyne Trémur ?

3 / HAKA DES RETRAITES / Tous

Les résidents arrivent sur scène. Raymonde s'adresse à eux.

Raymonde / le professeur Lapoisse est venu spécialement nous rendre visite. Alors, je veux du punch ! De la niaque ! On y croit, on s'défonce ! On n'est pas des gonzesses ! On répète !

Groupe / On n'est pas des gonzesses !

Raymonde / Vous allez devoir vous battre ! Certains d'entre vous seront tentés d'abandonner en route, mais on n'abandonne pas un copain quand il est ?

Groupe / Dans la merde !

Raymonde / Alors, vous allez leur en mettre ?

Groupe / Plein la gueule !

Raymonde / A qui ?

Groupe / Aux losers !

Raymonde / Parce qu'on est ?

Groupe / Des winners !

Raymonde / J'entends rien !

Groupe / Des winners !!!!

Raymonde / Et c'est quoi notre cri ?

Groupe / (Le Groupe fait son Haka)

Y'a qu'à ! (Ils frappent dans leurs mains) Y'a qu'à !

Faut qu'on ! Ils écartent les bras) Faut qu'on !

Y'a qu'à, faut qu'on ! (Ils croisent les bras) Y'a qu'à, faut qu'on !

On va gaga ! Ils se frappent violemment les genoux) On va gaga !

On va gagner ! (Il se balancent de gauche à droite puis de droite à gauche) On va gagner !

Y'a qu'à ! Ils tournent sur eux-mêmes) Y'a qu'à ! Faut qu'on ! (ils se frappent une fesse une bonne fois)

Y'a qu'à, faut qu'on ! (Ils tirent la langue et font des bruits avec leur bouche) Y'a qu'à, faut qu'on ! ... Banzaï !

Un ou une pensionnaire entre sur scène

Pensionnaire / Bon alors ! On la fait cette partie de dames ?

Le pensionnaire marche vite, puis trébuche. Tous les pions sont alors éparpillée sur la scène. Les pensionnaires se mettent à quatre pattes pour les récupérer.

4 / TRANSITION / Tous

Tandis que les pensionnaires ramassent les pions..

Docteur Lapoisse / C'est très intéressant. Je ne voyais pas ces vieux aussi jeunes.


Raymonde / C'est notre maison de retraite, docteur. Vous connaissez notre devise. Un pour tous !

Tous / Tous au cimetière !

Docteur / Je vois qu'ils savent prendre la mort du bon côté.

Roselyne / Et les pions, ce sont des pièces ?


Raymonde / A la place des pions, ils mettent des pièces pour se payer du bon temps; Un pion, un euro ! Forcément, tout le monde joue.

Docteur Lapoisse / Je ferai bien une partie.

Raymonde / Plus tard, docteur. D'abord, je vais vous faire visiter les chambres.


Docteur Lapoisse / Visiter les chambres. J'adore visiter les chambres...


Le docteur (guilleret) suit Raymonde. Roselyne, puis les autres pensionnaires sortent. Restent une papy et une mamie qui s'assoient à une table et comptent au fur et à mesure les sous.

5 / MAMIE COMPTE SES SOUS / Papy, Mamie

Papy / Alors, un euro. Deux.. Trois. Quatre. Cinq.

Mamie / Moi aussi. Et 5 ! Et 5 plus 5, ça fait ?

Papy / 5 plus 5. Alors, je pose 5, je retiens, rien. Euh.. ça fait pas mal !

Mamie / C'est quand même facile à compter.

Papy / 50 centimes !

Mamie / Et la tirelire ? T'as compté la tirelire ? Chaque fois que l'on dit un gros mot, on met une pièce. Y'a combien depuis la semaine dernière ?

Papy / Deux cents euros !

Mamie / Merde alors !


Papy / T'as dit merde ! Un euro !

Mamie / Toi aussi ! Tu viens de l'dire ! Ça fait 2.

Papy / Oh ! Le con !

Mamie / Et encore un ! On est riche ! Au fait, t'as compté les sous qui sont cachés dans les waters ?

Papy / Oui. 100 euros.

Mamie / C'est une bonne idée de cacher des sous dans les waters. Les gangsters, quand ils cambriolent, ils vont pas souvent au waters. Ils ont pas l'temps.


Papy / Au fait, j'ai compté les sous dans l'armoire :!

Mamie / Et les sous cachés dans ta culotte ?

Papy / Y'avait 3 euros.

Mamie / Y'a jamais grand chose dans ta culotte.

Papy / Et dans le panier du chien ?

Mamie / C’est un doberman. On hésite à prendre les sous.. Y'avait 60 euros. Ça, c'est un chien qui rapporte.

Papy / Dis-moi ? Qu'est-ce qu'on va faire de tout cet argent ?

Mamie / On va faire installer des volets électriques. Le voleur qui veut se pointer, il va prendre un bon coup de jus. 20000 volts ! Il va éclairer le jardin d'un coup.


Papy / Bien fait pour son c,, sa tête !

Mamie / Trop tard ! 1 euro !

Papy / Ça va peut-être pas suffire.

Mamie / T'en fais pas, j'ai la solution. Le matelas !

Papy / Le matelas ?

Mamie / Le vieux matelas dans le grenier.

Papy / Le vieux machin qui puait, je l'ai jeté hier.

Mamie / T'as jeté le matelas ? Il était bourré de pognon ! Trois mille euros !

Papy / Trois mille euros ?

Mamie / Le con !

Papy / T'as dit un gros mot, chérie. 1 euro !

Mamie / Le con ! Le con ! Le con !

Papy / 3 euros ?

Mamie / (A chaque fois, on entend une pièce qui tombe dans une tirelire), Connard ! Tiens, rajoute ça, Avec ça, tu vas pouvoir partir en vacances. Espèce de trépané des noisettes ! Casse-burettes ! Crétin d'trottoir ! Résidu d'morve ! Face de chèvre ! Tête de vomi ! Vieux tas d'pus ! Abruti !

Papy / (Il s'enfuit) On va se payer un sacré voyage.

6 / C’ÉTAIT MIEUX AVANT / 2 femmes, 1 homme

Deux grand-mères discutent sur un banc.

1ère Grand-mère / De notre temps, c’était autre chose… On avait rien mais on savait en profiter. C''était mieux avant

2ème Grand-mère / Aujourd'hui, t'achètes tout l'temps. On les écouterait, on changerait de culotte tous les jours..

1ère Grand-mère / Moi, j'en mettais même pas d'culotte ! Ca, j'en faisais des économies. C'est comme les soutien-machins. Maintenant, t'u peux aussi acheter une paire de nichons en plastique. Même que si ça explose, tu peux crever un œil à ton mari. De mon temps, on n’en mettait pas.

2ème Grand-mère / Et nous, ça tenait tout seul ! Nous, on vivait en plein air. Comme les poules !

1ère Grand-mère / Quand on dormait dans la paille, on n'en faisait pas tout un foin.

2ème Grand-mère / Dans la nature, t'avais qu'à t'baisser !

1ère Grand-mère / (Inquiète) Pour quoi faire ?

2ème Grand-mère / Pour manger. Des noisettes sauvages, du lapin sauvage, de la truite sauvage. Le gars qui ramassait des champignons, il avait à intérêt à courir !

1ème Grand-mère / Quand on le rattrapait, il passait à la casserole.

2ème Grand-mère / Comme les champignons !

1ère Grand-mère / Avant, on faisait tout à la main : la lessive, la vaisselle, au lavoir ! Pareil, pour la toilette, dans l’abreuvoir ! Nous, on avait pas besoin de se mettre du sent-bon comme toutes ces pimbêches qui croient qu'elles vont jouer dans les vieux d'l'amour.

1ère Grand-mère / Et pour les commodités, dehors ! Avec, on faisait du compost.

2ème Grand-mère / En dessous, on mettait de la rhubarbe. Et après, on faisait des confitures.

1ère Grand-mère / Même qu'un jour, on a eu une courgette, énorme ! Au moins comme ça, j'te mens pas. Tiens, plus grande que la..

2ème Grand-mère / Ah oui. Le gars Léon. Il sentait pas bon, le Léon, Il était plus proche du purin que du numéro cinq de chez Chamelle ! Lui, c'était au moins le numéro vingt cinq.

1ère Grand-mère / Le Léon, on le sentait v'nir à des kilomètres.

2ème Grand-mère / Un chaud lapin qui courait après les poules.

1ère Grand-mère / Avec lui, c'était pas aux rideaux qu'on grimpait, c'était aux arbres.

1ère Grand-mère / Des frênes ! Trente mètres de haut !

2ème Grand-mère / Tiens, quand on parle du loup. Justement, le vlà, le Léon.

Léon arrive avec un déambulateur. Elles le regardent passer en silence.

1ère Grand-mère / Sûr, c'était mieux avant.

7 / CONTRÔLE DE DÉAMBULATEUR / 3 hommes, Léon, 1 homme ou femme

Léon pousse un déambulateur. Un gendarme surgit.

1er agent / Stop ! Arrêtez le véhicule !

Léon / J'ai rien fait ! Je suis innocent.

1er agent / Vous avez vu le radar ?

Léon / Le radar ? Quel radar ?

1er agent / Vous rouliez à deux kilomètres heure !

Léon / C'est pas possible ! Quand je suis à fond, je fais du un kilomètre heure.

1er agent / Ok. Carte d'identité ! Permis de Conduire !

Léon / J'ai pas le permis. C'est un déambulateur.

1er agent / Ok. On déambule sans permis. Vous avez la carte grise ?

Léon / J'en ai pas de carte grise. Ça sert à rien.

1er agent / Je note.. La carte grise, ça sert à rien. Vous êtes assuré ?

Léon / Je suis à la Sécu.

1er agent / Elle est où la vignette ? Pourquoi elle est pas sur le pare-brise ?

Léon / Monsieur l'agent, y'a pas de pare-brise. C'est un déambulateur !

1er agent / Pas de pare-brise... Voyons les pneus. Lisses bien sûr.... Alors.. A deux kilomètres heure, sur un deux roues, sans permis.. Et les phares ? Pourquoi y'a pas de phares ?

Léon / Si ça peut vous faire plaisir, j'ai pas de roue de secours non plus !

1er agent / Je note.. Pas de roue de secours. Vous avez bu ?

Léon / A peine, monsieur l'agent, Un demi-verre de vin avec de l'eau !

1er agent / En plus, on s'en vante. Vous avez fait un éthylotest ?

Léon / Ben je sais pas, mais tous les jours je fais les tests.

1er agent / D'accord, on veut rigoler.. (Il pointe son revolver) Sortez du véhicule !!!

Léon / Mais je peux pas marcher sans, monsieur l'agent !

1er agent / Je compte jusqu'à trois ! Un ! Deux !

Léon lâche le déambulateur

Léon / (Étonnée et heureux) Je marche !

1er agent / Ok... Donc, vous allez me suivre jusqu'au poste. Montez dans la fourgonnette.

Léon / Je marche ! (Il marche sans s'occuper de l'agent)

1er agent / Délit de fuite ! A trois, je tire !

Un second agent arrive. Il interpelle son collègue

2ème agent / Qu'est-ce tu fous ? Tu vois pas qu'il est handicapé !

1er agent / C'est un délit de fuite.

Léon / Je marche !

2ème agent (à Léon) / Ça m'étonne pas. Hier, il a accusé un aveugle de vol à l'étalage.

Léon / Et alors ?

2ème agent / Maintenant, il voit.

Léon / Ah bon ?

2ème agent / Et avant hier, il a arrêté un sourd muet.

Léon / Et alors ?

2ème agent / Le sourd muet l'a traité d'abruti.

1er agent / Un de ces jours, j'en coincerai un.

Léon / C'est lui qui m'a guéri ?

2ème / Faut croire. Bon, allez, circulez...

Léon / Je marche ! (il s'éloigne, laissant le déambulateur)

1er agent / J'comprends rien.

2ème Agent / Moi non plus. Mais en attendant, on a du boulot. Allez, Jésus, amène-toi. On va à la maison de retraite. On va voir si ça fonctionne toujours.

Léon / Je marche !

Les comédiens quittent la scène au son d'une musique religieuse

8 / TRANSITION (Raymonde et Marcel)

Arrivée de Mademoiselle Raymonde et de monsieur Marcel.

Raymonde / Chers amis, nous allons vous présenter une petite scénette pour vous mettre en garde. Parce que des fois, il y a des personnes qui viennent vous voir pour vous demander des sous. Ça s'appelle..

Marcel / Vos enfants.


Raymonde / Voyons, monsieur Marcel ! Ça s'appelle des représentants. La semaine dernière, madame Duplore a acheté une Ferrari. Et elle n'a pas le permis. Alors, Il ne faut pas ouvrir sa porte à quelqu'un qu'on ne connaît pas


Raymonde / Faut ouvrir à personne ?


Marcel / Ni à ses enfants.


Raymonde / Voyons Marcel..

Marcel / Parce que quand ils viennent, ils sont très gentils.. (Tès faux-cul) «Bonjour maman.. Un bisou.. Tu vas bien. » (Il veut embrasser Raymonde)

Raymonde / Voyons Marcel ;.. Pas devant les enfants...

Raymonde et Marcel sortent

9 / VENTE A DOMICILE / 2 h + 1 f + Voix à la fin

Un représentant propose des tuyaux de douche à un couple de personnes âgées. (On peut éventuellement ne pas voir le représentant qui reste sur le palier)

Représentant / Messieurs dames bonjour ! Je vends des tuyaux de douche.

Femme / Merci, mais on n'a pas de mouches.

Représentant / Non ! Je vends des tuyaux de douche !

Homme / (A sa femme) Qui qu'y dit ?

Femme / Il veut qu'on s'couche !

Homme / Avec lui ?

Représentant / J'ai des beaux tuyaux.

Femme / (A sa femme) Qui qu'y dit ?

Homme / Il veut nous faire voir son tuyau.

Représentant / Je vends des tuyaux pour les salles de bain !

Femme / Vous allez vous laver demain ?

Homme / C'est sûr, faut mieux laver l'tuyau,

Représentant / Je vends des tuyaux ! Pour gagner ma vie.

Homme / (A sa femme) Qui qu'y dit ?

Femme / Il a envie !

Homme / C'est au fond du couloir !

Représentant / Des tuyaux pour la douche !

Homme / Qui qu'y dit ?

Femme / Y veut qu'je l'touche.

Homme / On touche pas à ma femme !

Représentant / Des tuyaux de douche, avec des pommes.

Femme / Ah non ! On n'ira pas à Rome !

Représentant / J'ai ma carte de représentant. Si vous voulez, je peux vous la faire voir.

Homme / Qui qu'y dit ?

Femme / Il veut nous faire voir son tuyau.

Homme / Pas question !

Représentant / Je vends des tuyaux de douche !!!

Homme / Pourquoi qu'il crie ? On n'est pas sourd.

Représentant / C'est facile avec mes tuyaux ; suffit de se mettre dessous.

Homme / (A sa femme) Qui qu'y dit ?

Femme / Il veut des sous.

Homme / Mets le dehors !

Femme / Allez, au revoir monsieur, et bonjour chez vous !

Représentant / Mais je vends des tuyaux d'douche !

La femme le pousse vers la sortie, puis referme la porte.

Femme / J'ai bien cru qu'on n'allait jamais s'en débarrasser.

Homme / Je t'en ficherai, moi, des tuyaux de douche.

On sonne à la porte

Femme / Qui c'est ?

Voix / C'est pour le gaz. Je viens pour relever le compteur.

Femme / (A travers la porte) Vous avez relevé ma sœur ?

Voix / Pour le gaz ! Je suis dans l'gaz

Femme / (A son mari) C'est l'gars du gaz.

Homme / Fais le entrer qu'on rigole.

10 / UNE BLONDE EN VISITE MÉDICALE / 1 homme, 1 femme

Deux brancardiers déposent madame Blondolle. Elle se refait une beauté. Le docteur entre.

Madame Blondolle / Ah, docteur. Je ne me sens pas bien. J'ai mal à la tête.

Docteur / Déshabillez vous.

Madame Blondolle / Mais docteur, j'ai seulement mal à la tête.

Docteur / Vous n'allez pas m'apprendre mon métier ; déshabillez vous !

Madame Blondolle / Ah ben c'est comme chez le dentiste.

Docteur / Elle va pas m'apprendre mon boulot (Il appuie sur un bouton, on entend une musique d'ambiance). Elle commence un strip-tease. (Durée quinze secondes) … Stop ! Je rigole..

Madame Blondolle / Ah bon ?

Docteur / Alors, comme ça, on mal a la tête. Voyons voir... (il regarde dans son oreille). Ça alors !

Madame Blondolle / Qu'est- ce que j'ai, docteur ?

Docteur / Vous n'avez pas de cerveau.

Madame Blondolle / Je n'ai pas de cerveau. Vous êtes sur ?

Docteur / Deux et deux ?

Madame Blondolle / Sept !

Docteur / Qui c'est qui fait cot cot ?

Madame Blondolle / La vache !

Docteur / Vous voyez. Pas de cerveau ! Mais ce n'est pas grave. On peut très bien s'en passer.

Madame Blondolle / Mais qu'est-ce que je vais faire, docteur ?

Docteur / Sans cerveau, plein de choses : hôtesse d'accueil à la poste.. Présenter la météo...

Madame Blondolle / Mais, docteur ? On pourrait m'en mettre un ! C'est cher ?

Docteur / Les cerveaux, ça court pas les rues. Et puis, faut que la greffe prenne.

Madame Blondolle / Oh, docteur, y'a un espoir ?

Docteur / Mais non ! Je rigole ! C'est une blague.

Madame Blondolle / Ah docteur, vous m'avez fait peur. Alors qu'est-ce que j'ai ?

Docteur / Vous êtes enceinte.

Madame Blondolle / Mais comment ça s'peut ? J'ai soixante dix ans.


Docteur / Mais non ! Gag ! Vous y avez cru ! Ça fait la troisième depuis ce matin.

Madame Blondolle / Ah docteur.. Ça fait du bien de rire. Bon, quand même, c'est quoi que j'ai ?

Docteur / C'est le commencement de la fin ?

Madame Blondolle / Le commencement de la fin ! Qu'est-ce que vous êtes drôle, docteur.. Vous devriez être remboursé par la sécu ! Ça vaut un bifteck

Docteur / Justement, pas de bifteck. Ni viande, ni alcool, ni fumette, ni chocolat, ni tagada. rien !

Madame Blondolle / Si j'ai plus de chocolat, comment que j'vais faire ?

Docteur / Mais non ! Je rigole ! Gag ! Je suis bon, non ? Bon alors, comment ça va ?

Madame Blondolle / Oh ben ça alors ! Je n'ai plus mal dans la tête. Ah docteur, ils devraient vous embaucher à Lourdes. Alors, combien que je vous dois-je ?


Docteur / Sept cents euros.

Madame Blondolle / Sept cents ! (Elle rit de plus belle) Alors là, vous, docteur. Vous êtes marrant.

Docteur / Je ne plaisante jamais avec l'argent.

Madame Blondolle / Mais docteur ? (Elle s'évanouit)

Docteur / Oh, ça prend pas (Il se lève et la secoue). Oh ! Sept cents ! C'est même pas malade et ça vient faire chier la médecine....

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