Poisson d’avril

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Paulette et Joseph s’apprêtent à fêter leurs noces d’argent. Chacun prépare une surprise à l’autre. C’est sans compter sur Clémence, mère et belle-mère acariâtre qui parvient, par des révélations douteuses à semer la zizanie dans le ménage…

Décor (1)

Chez Paulette et JosephUne pièce de séjour comprenant un salon et une salle à manger. Les meubles doivent être modestes mais de bon goût. Sur l’un d’entre eux sera posé un buste de Beethoven, assez grand pour pouvoir supporter le casque de moto de Michel. Côté jardin, une porte suppose l’entrée de la cuisine; une autre porte doit être prévue côté cour. Au fond, une arcade s’ouvre sur le vestibule et on aperçoit la porte d’entrée. N.B. : La porte d’entrée ainsi que l’arcade doivent être assez larges pour permettre le passage d’un fauteuil roulant.

 ACTE 1

Scène 1

(Joseph – Clémence)

(Le rideau s’ouvre et dévoile Joseph en tenue de pêcheur. Il serre contre lui son épuisette comme s’il tenait une partenaire de danse. La radio diffuse un air de danse connu – tango – et Joseph danse avec son épuisette. Alors qu’il a traversé la scène à plusieurs reprises en dansant d’une manière sophistiquée, Clémence apparaît dans l’encadrement de la porte du fond, en peignoir et en bigoudis. Comme une furie, elle se précipite sur la radio et coupe la musique. Joseph, surpris, s’arrête net.)

Clémence              (de mauvaise humeur) Mais cette fois, vous êtes devenu fou ! Fou à lier même ! Vous allez réveiller toute la maison !

Joseph                   Oh ! Je ne dérange que les flemmards ! Ceux qui aiment rester dans leur lit jusqu’à onze heures ou midi !

Clémence              C’est pour moi que vous dites ça ? Je vous ferais remarquer, mon gendre, qu’il y aura bientôt 70 ans que je me lève tous les jours en même temps que le soleil !

Joseph                   Eh bien ! Certains jours, le soleil se lève bien tard, il me semble ! Enfin, aujourd’hui, vous avez eu un réveil en musique ! Vous ne pourrez plus vous plaindre !

Clémence              Fou à lier, ai-je dit ! Mais vous ne vous rendez sûrement  pas compte du boucan que vous faites ! Bientôt, la police va débarquer dans cette maison !

Joseph                   La police ? Mais elle ne se dérange pas pour si peu ! Et pourquoi pas l’armée et ses hélicoptères, tant que vous y êtes ! Vous n’avez vraiment pas le sens de la mesure, vous savez, belle-maman !

Clémence              Parce que vous, vous l’avez le sens de la mesure, sans doute ?! Laissez-moi rire ! La preuve, il n’y a qu’à vous regarder ! Il n’y a qu’une épuisette qui est assez bête pour se plier à danser avec vous ! Quand je pense que ma fille a été reine du bal en 1961 et encore « Miss Twist » en 1965 et qu’elle a été se marié avec un individu qui est encore plus empoté qu’une brosse de toilettes !

Joseph                   Merci pour la comparaison ! Je reconnais bien là votre goût pour la poésie !

Clémence              Et pour vous le prouver, je vais encore vous dire autre chose ! Vous êtes fainéant comme une couleuvre ! Je n’ai jamais pu deviner ce que m’a fille avait bien pu vous trouver !

Joseph                   Et ça fait bientôt 25 ans que vous cherchez ! Il faut croire que Paulette a été plus habile que vous pour découvrir mes trésors cachés !

Clémence              (qui s’est assise dans un des fauteuils du salon) C’est plutôt le contraire… Elle a été trop cruche pour voir clair…

Joseph                   C’est pourtant bien vous qui avez fait son éducation ! Vous auriez dû lui transmettre votre grande intelligence aussi !

Clémence              Vous retombez toujours sur vos pattes, n’est-ce pas, mon gendre !

Joseph                   Comme les chats que vous affectionnez tant, belle-maman ! Et maintenant, si ça ne vous dérange pas… Levez-vous !

Clémence              Comment ? Vous pensez que ça va se passer comme ça ? Vous pensez que vous allez me donner des ordres ? Vous à moi ? Mais qu’est-ce que vous croyez ! Je vous rappelle qu’ici, c’est moi qui commande !

Joseph                   Oh ! Je ne risque pas de l’oublier ! Vous me le rappelez tous les jours depuis 25 ans !

Clémence              Il faut parfois quelqu’un pour remettre l’église au milieu du village !

Joseph                   Pour le moment, je vous ferai remarquer que l’église est plutôt royalement installée sur ma boîte d’asticots !

Clémence              (qui se lève d’un bond) Quoi ? ! Oh ! Dégoûtant personnage ! Retirez ça sur-le-champ ! Je ne veux plus voir ces immondes bêtes dans mes fauteuils ! Ah ! Ca me rend malade !

Joseph                   Attention, belle-maman ! Si des immondes bêtes ne peuvent plus s’asseoir dans vos fauteuils, vous risquez bien de devoir rester debout toute la soirée pour regarder la télévision !

Clémence              Ca, c’est trop fort ! Vous ne savez que vous moquer des gens ! Mais qu’est-ce que j’ai fait au bon dieu pour être traitée de la sorte ? N’avoir qu’une seule fille et l’avoir marié à un bon a rien comme vous qui lui a fait un môme qui ne vaut pas mieux !

Joseph                   Hé doucement, maintenant ! Crachez votre venin sur moi si vous voulez, mais laissez mon garçon en dehors de tout ça ! De toute façon, je me demande bien pourquoi je perds mon temps à vous écouter raconter tous vos boniments alors qu’il y a quelqu’un de beaucoup plus intéressant que vous qui m’attend…

Clémence              (soudain intéressée) Quelqu’un de beaucoup plus intéressant que moi, vous dites ? Je pensais que vous y alliez seul, moi, à la pêche… Pour avoir la tranquillité… sans personne !

Joseph                   (qui semble déjà regretter ce qu’il vient de dire)  Bien… On peut avoir la tranquillité au milieu des autres, vous savez… Du moment que les autres ne vous ressemblent pas !

Clémence              Oh ! Ca doit sûrement être quelqu’un de très important pour qu’un fainéant comme vous fasse l’effort d’être à l’heure !

Joseph                   Ne perdez pas votre temps… Vous ne saurez rien !

Clémence              (à elle-même) On ne pourra pas dire que je n’ai pas essayé, pourtant !

Joseph                   Ça ne vous regarde pas !

Clémence              Mais vous oubliez que vous êtes mon gendre ! Et par respect pour ma fille, je m’intéresse à ce que son vaurien d’homme fait pendant son temps libre ! Alors ? Qui vous attend ?

Joseph                   (hésitant) Euh… C’est… C’est Honoré ! Oui, c’est ça… Bien sûr que c’est Honoré, c’est mon vieux camarade Honoré qui m’attend …

Clémence              Ah ? C’est avec ce soûlard-la que vous allez à la pêche ? Eh bien, je comprends maintenant ! C’est pour ça que depuis cinq semaines que vous y allez, vous n’avez pas encore rapporté ne fût-ce qu’un têtard ! Il est beaucoup plus vigoureux pour ouvrir une bouteille d’alcool que pour tenir une ligne au bord de l’eau !

Joseph                   Et c’est reparti pour un tour ! Je m’en vais ! Je m’en vais avant de devenir méchant ! (Il rassemble prestement ses affaires et se dirige vers le hall.) Vous direz à Paulette que je ne rentrerai pas avant le déjeuner !

Clémence              Enfin, une bonne nouvelle pour commencer la journée ! Tiens, à propos, où est-elle Paulette ?

Joseph                   Elle est partie à la ferme, ici à côté, chercher du beurre et du lait !

Clémence              Tant mieux parce que s’il n’y a pas de beurre pour le petit déjeuner, j’aime encore mieux remonter dans ma chambre et me recoucher !

Joseph                   Ça, ce n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd, vous savez !

Clémence              Oh, vous ! Allez jouer ailleurs et foutez-moi la paix !

Joseph                   (moqueur) Mais avec plaisir, belle-maman. A tout l’heure, belle-maman ! Je ne vous embrasse pas parce que je n’ai pas le temps…

Clémence              Allez au diable, mal élevé !

(Joseph sort en riant.)

Scène 2

(Clémence - Paulette)

Clémence              (jetant un coup d’œil dans la cuisine) Ah ! Elle a fait du café… C’est déjà ça ! (En revenant vers la table, elle aperçoit le casque posé sur le buste de Beethoven et l’enlève nerveusement.) Ça, c’est bien le fils de son père ! Bon-à-rien et désordonné ! Heureusement que mon pauvre mari n’est plus là pour voir ça !

(Tandis qu’elle se lamente, Paulette fait son entrée dans la pièce.)

Paulette                 (surprise) Tiens, tu es déjà debout, maman ?

Clémence              (vexée) Oui ! Pourquoi ? Ça dérange quelqu’un ?

Paulette                 Bien sûr que non. C’est qu’on n’a pas l’habitude de te voir debout avant dix heures…

Clémence              Tu vas t’y mettre, toi aussi ?! C’est mon droit, me semble-t-il ! J’ai travaillé toute ma vie, moi ! Et maintenant, j’ai bien le droit de me reposer !

Paulette                 Oh ! Mais je ne voulais pas te blesser, maman ! Je disais ça comme ça…

Clémence              Eh bien, la prochaine fois, tu tourneras ta langue sept fois dans ta bouche avant de parler ! Et au lieu de raconter des bêtises, tu ferais mieux de mettre la table ! Et en vitesse encore !

Paulette                 Il me semble que tu es bien pressée, ce matin ?

Clémence              Maintenant qu’on m’a extirpée de mon lit, je vais en profiter pour aller faire un petit tour sur le marché… Ça m’occupera !

Paulette                 Ca, c’est une bonne idée… Tiens, je vais me changer et comme ça je pourrai aller avec toi …

Clémence              Ah non, non ! Toi, tu restes ici ! Tu as une tonne de repassage à faire !

Paulette                 Ça ne fait rien, maman… Je ferai ça demain…

Clémence              Arrête de remettre à demain ce que tu peux faire aujourd’hui ! Quand on a quelque chose à faire, on le fait ! Et de toute façon, ça te fera du bien ! Tu commences à avoir l’habitude de tout laisser aller ici !

Paulette                 (déçue) Tu as sûrement raison après tout !

Clémence              J’ai toujours raison ! Tu le sais très bien ! Et maintenant, dépêches-toi un peu, j’ai faim et si ça continue, je ne serai pas prête quand l’autobus viendra me chercher !

Paulette                 (amusée) Dis, maman… un autobus, ce n’est pas un taxi, tu sais : c’est toi qui le prends, ce n’est pas lui qui vient te chercher…

Clémence              (avec suffisance) Quand c’est un autobus ordinaire qui prend des personnes ordinaires, je ne dis pas…

Paulette                 Qu’est-ce que c’est que ça pour une histoire ?

Clémence              Dison plutôt que quand c’est Léon qui conduit l’autobus, je suis une privilégiée, comme on dit…

Paulette                 Léon ? Mais il n’a jamais pu te supporter ? Qu’est-ce qui l’a rendu si serviable avec toi subitement ?

Clémence              C’est un arrangement que nous avons pris tous les deux !

Paulette                 Un arrangement ? Mais quel arrangement ? Tu m‘inquiètes, maman…

Clémence              Disons que c’est une affaire privée …

Paulette                 Maintenant, tu ne m’inquiètes plus… tu me fais peur !

Clémence              Oh ! Tu en fais des chichis pour un petit service que Léon veut bien me rendre !

Paulette                 C’est que je sais trop bien de quoi tu es capable pour qu’on te rende un petit service, justement…

Clémence              Alors comme ça, c’est Léon qui se comporte comme une fripouille et c’est moi qui passe pour une mauvaise personne !

Paulette                 ll t’a fait quelque chose qu’il ne fallait pas ? Il a été incorrect avec toi ?

Clémence              C’est-à-dire que la dernière fois que j’ai pris l’autobus, il m’a secouée dans tous les sens ! Je lui ai fait remarquer, bien gentiment, comme d’habitude… Tu me connais, n’est-ce pas… Et il m’a répondu comme à un chien ! Comme nous n’étions que nous deux dans l’autobus, je lui ai dit ses quatre vérités !

Paulette                 Qu’est-ce que tu as été lui raconté, maman ?

Clémence              Qu’il trompe sa femme depuis des mois !

Paulette                 (surprise) Ce n’est pas possible !

Clémence              Comme je te le dis ! Tu ne le savais pas ? Je peux même te dire qu’il l’a trompe avec Marie, la femme de Charles !

Paulette                 Je suis stupéfaite ! Si jamais sa femme venait à le savoir, ça lui ferait un choc ! Elle qui tient à lui comme à la prunelle de ses yeux !

Clémence              C’est bien ce que je lui ai dit !

Paulette                 Ça la rendrait tellement malheureuse…

Clémence              Oh ! Malheureuse, malheureuse… Elle n’avait qu’à ouvrir les yeux ! Si elle n’avait pas été aussi stupide !

Paulette                 Si je comprends bien, tu as menacé Léon de tout raconter à sa femme ?

Clémence              Il l’avait bien mérité !

Paulette                 Tu sais comment on appelle ça, maman ? Du chantage !

Clémence              Oh ! Tout de suite les grands mots !

Paulette                 On n’appelle pas ça autrement, tu sais !

Clémence              Ça lui apprendra à être aimable avec moi !

Paulette                 Moi, à ta place, je ne serais pas très fière d’avoir fait ça.

Clémence              Mais tu n’es pas à ma place, justement ! Et maintenant, si ça ne te dérange pas trop, j’aimerais manger…

Paulette                 Oui, maman, je vais te servir… tout de suite… Mais permets-moi de te dire que je ne t’approuve pas ! (Elle entame sa série de va-et-vient entre la cuisine et la salle à manger afin de dresser la table.)

Clémence              En attendant, quand il a compris qu’il avait tout intérêt à m’être agréable, il a filé doux ! C’est alors qu’il m’a proposé de venir me chercher ici quand il le fallait.

Paulette                 Enfin… On ne te changera pas, maman ! (Elle a terminé de dresser la table et Clémence commence à se beurrer une tartine.) Dis, maman, est-ce que je pourrais te demander de me rapporter quelques commissions du marché ?

Clémence              (contrariée) S’il le faut, pourquoi pas…

Paulette                 Je vais te faire une petite liste d’abord… (Elle prend un papier et un crayon dans un tiroir et va dresser sa liste.)

Clémence              Tu as oublié la confiture !

Paulette                 (qui se lève immédiatement et va vers la cuisine) Oui, tu as raison. Excuse-moi… (Elle dépose le pot sur la table et reprend sa liste.)

Clémence              Il n’y a plus de sucre ?

Paulette                 (s’interrompt encore une fois et se lève vivement) Si, bien sûr… Il est ici, dans l’armoire. (Elle donne le sucrier à sa mère et termine sa liste tandis que Clémence déjeune.)

Clémence              Je ne sais pas où tu as la tête en ce moment mais tu oublies tout ! Heureusement que je suis là pour veiller au grain !

Paulette                 Voilà, ma liste est faite.

Clémence              Lis un peu, pour voir…

Paulette                 Ah…  Il me faudrait… un kilo de pommes…

Clémence              Ah non ! Pas de pommes ! Tu sais très bien que ça me donne mal à l’estomac !

Paulette                 Bon… pas de pommes alors… Un kilo d’oranges…

Clémence              Des oranges ? Maintenant ? Elles n’ont pas de goût !

Paulette                 Ah ?... Je barre les oranges aussi alors… Des bananes…

Clémence              Comment ? Tu vas manger des bananes ? Toi qui es toujours en train de dire que tu fais attention à ta ligne… Ce n’est pas fort malin de manger des bananes !

Paulette                 (énervée) Bon ! Pas de bananes non plus alors ! (Elle barre les bananes d’un geste rageur.)

Clémence              C’est tout ?

Paulette                 J’aurais besoin de thym et de laurier…

Clémence              Pas de problème !

Paulette                 Merci, maman !

Clémence              Il n’y a pas de quoi, ma fille… Tu sais bien que quand je peux te faire plaisir, je n’hésite pas ! Bon… maintenant je vais me changer. Je te laisse desservir… Je ne voudrais pas faire attendre Léon !

Paulette                 (avec ironie) Ta bonté te perdra, maman !

(Clémence quitte la pièce et Paulette commence à débarrasser la table. Tandis qu’elle se trouve à la cuisine, un jeune homme fait son entrée. Il est vêtu assez comiquement d’un pyjama et de grosses bottes de moto.)

Scène 3

(Paulette - Michel)

Paulette                 (revenant, surprise en le voyant) Déjà levé, Michel ? Le bon dieu avait un miracle à faire aujourd’hui ?

Michel                    C’est plutôt le diable qui faisait tellement de bruit dans la chambre d’à côté qu’il aurait fallu que je sois sourd comme un pot pour continuer à dormir !

Paulette                 C’est Bonne-maman qui se change pour aller au marché…

Michel                    C’est bien ce que je disais : le diable !

Paulette                 Michel ! N’oublie pas que tu parles de ta grand-mère ! (Elle remarque ses bottes et s’étonne.) Qu’est-ce que c’est que cet accoutrement ?

Michel                    Oh… Hier soir, je n’ai pas trouvé mes pantoufles… Comme je ne voulais pas déranger en allumant, j’ai gardé mes bottes ! Je n’allais tout de même pas marcher pieds nus…

Paulette                 C’était hier soir ou… ce matin ?

Michel                    Plutôt ce matin…

Paulette                 Tu as de la chance que ton père ne t’ait pas entendu rentrer.

Michel                    A propos… il est là papa ?

Paulette                 Non, il est parti à la pêche…

Michel                    Encore ? Il devient un obsédé de la pêche !

Paulette                 Plutôt un obstiné parce que jusqu’à présent, on ne peut pas l’accuser d’avoir vidé l’étang des 4 chemins !

(Ils rient et Michel prend place à la table.)

Paulette                 Tu veux déjeuner maintenant ?

Michel                    Oh… en cherchant bien, j’aurais bien un petit creux !

Paulette                 Bon… je remets la table alors… Tu étais de sortie avec ton copain Fabrice ?

Michel                    Oui… lui et deux trois autres…

Paulette                 Il y avait des filles ? Combien ?  Elles étaient jolies ?

Michel                    Oh, maman ! Ne commence pas encore ! Tu devrais ouvrir une agence matrimoniale !

Paulette                 C’est juste que je m’intéresse à tes fréquentations, c’est tout !

Michel                    C’est ça ! Chaque fois que je rentre aux petites heures, j’ai droit à un interrogatoire digne de la police ! « Est-ce qu’il y avait des filles ? Elles étaient jolies ? Est-ce que la fille de madame Machin était là ? Est-ce que c’est une gentille fille ? Et patati et patata… »

Paulette                 C’est tout de même normal pour une maman de s’intéresser aux gens que son fils rencontre, non ?

Michel                    Peut-être ! Mais ce...

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