Riche Comme Crésus… Ou Pas !

Imaginez un braquage de banque… déjà ça, ce n’est pas simple! Ensuite, imaginez que deux cambrioleurs, très amateurs, débarquent en pleine nuit dans le salon du banquier, s’invitent au p’tit déj et embarquent toute la famille, pour forcer le coffre de la banque.

Naturellement, dans cette mécanique déjà rouillée, s’immisce un grain de sable nommé Trudi. Elle fait perdre la tête à l’un des deux braqueurs qui finit par enfermer toute l’équipe dans le coffre, ils sont donc condamnés à  attendre en huis clos l’ouverture officielle de la banque!

Un banquier cupide, une femme faire-valoir, un fils qui a un gros secret à cacher, un bandit avec une idée derrière la tête, tous les ingrédients sont réunis pour faire de cette nuit la plus explosive des réunions de famille !

Liste des personnages (7)

Charles Crésus Homme • Adulte/Senior
Directeur de la banque du même nom fondée par son grand-père, Charles Crésus est un homme que les affaires et une éducation stricte ont rendu dur et fermé. Plus occupé à développer son business et à tracer le chemin de son fils qu’à veiller au bien être de la famille, il les néglige et ne s’y intéresse plus depuis des années. Il croit fermement que l’argent fait le bonheur.
Ariane Crésus Femme • Adulte/Senior
Femme du directeur de la banque, elle aspirait autrefois à aider les autres et à être indépendante. Séduite par le luxe, cela fait 25 ans qu’elle a épousé Charles et qu’elle s’ennuie. Pour compenser, elle achète toutes sortes de bibelots plus inutiles et hors de prix les uns que les autres et tente de ne pas vois qu’en choisissant Charles, elle avait fait le mauvais choix.
Junior Crésus Homme • Jeune adulte/Adolescent/Adulte
Fils de Charles et Ariane Crésus, il est désigné comme héritier de la banque familiale et devra succéder à la tête de cette dernière lorsque son père prendra sa retraite. Même s’il a l’air plus effacé que Charles, il ne semble pas avoir moins de caractère et a un gros « quelque chose » à cacher.
Serge/Lionelle (H/F)Indifferent/Homme/Femme • Adulte
Serge/Lionelle est un/e braqueur/se de banque qui semble n’avoir aucun scrupule. Endurci/e par les méandres d’une vie tout sauf facile, il/elle gère avec une main de fer son frère aîné Dominique. Ce rôle peut être interprété soit par un homme, soit par une femme. Les modifications relatives au changement de sexe du personnage sont en rose dans le texte.
DominiqueHomme • Adulte
Frère aîné de Serge/Lionelle, Dominique est quelqu’un de simple, heureux de profiter des bonnes choses de la vie. Il suit son frère/sa sœur cadet/te car il/elle est la seule personne qui lui reste, sa vie n’a pas été simple non plus, mais il demeure profondément gentil.
Trudi Duchausson Femme • Adulte
Trudi est également une personne assez simple, mais consciente de son état. Elle cherche à trouver l’amour sur internet, mais risquerait facilement de se faire avoir par des personnes mal intentionnées, car trop naïve pour s’en rendre compte. Elle a 35 ans et s’habille comme sa tante chez qui elle vit, qui elle, en a 65.
Virginia Maille Femme • Adulte
Virginia Maille est une femme d’affaires stricte et stressée par le rythme que lui impose son travail. Elle pianote sans arrêt sur son téléphone pour répondre à de multiples emails. C’est le genre de personnes avec qui on n’a pas le droit à l’erreur et qui n’a absolument aucune pédagogie.

Décor (3)

Salon de la famille CrésusUn salon bourgeois, un canapé, une table basse, des petites étagères au mur avec des bibelots inutiles et des livres anciens. Le papier peint, le tapis, les coussins et les rideaux sont couverts de signes $.
Hall d'entrée de la banqueUn guichet de banque à cour, la scène est séparée en deux par une paroi. A jardin, on voit un bureau, celui du directeur. Tout est bleu et vert, avec le logo de la banque. Grosse plante verte dans un coin, deux chaises pour que les clients attendent.
Scène partagée en deux: d'un côté le hall de la banque, de l'autre, l'intérieur du coffre.A jardin le coffre de la banque, une paroi, puis le vestibule à cour. On comprend que la porte du coffre sépare les deux espaces. La plante verte est maintenant en avant-scène Alternance de lumière plus forte sur jardin et faible sur cour et ainsi de suite.

ACTE I – Scène 1

Noir. La lumière s’allume. Un salon bourgeois, un canapé, une table basse, des petites étagères au mur avec des bibelots inutiles et des livres anciens. Le papier peint, le tapis, les coussins et les rideaux sont couverts de signes $.

Coups de sonnette espacés, puis rapprochés.

Le directeur de la banque traverse son salon en pyjama avec des signes $ partout.

Charles :         Voilà, voilà, j’arrive… Qui est-ce que ça peut bien être à 2h du matin… Il se cogne l’orteil contre un meuble. Aïe aïe nom de D…

Il termine le chemin en boitillant et sort à cour. Il revient à reculons, les mains l’air.

Dominique :   une arme à la main Haut les mains !! C’est un hold up ! (prononciation à la française). Si vous ne nous faites aucun mal, nous allons coopérer.  Attention je sais charger et il est visé !

Serge :            Non, non, non !! Mais c’est pas vrai !! On l’a répété 100 fois. Tu nous fais passer pour quoi là! T’es complètement à la masse !

Dominique :   Excuse-moi ! C’est le stress, je mélange tout !

Serge :            Mouais, je vois ça. Bon on va refaire l’entrée. Non parce que la première impression est super importante ! Bougez pas, on revient !

Charles :         Ne sachant que faire. Euh… Faites… faites…

Ils ressortent. Le directeur de la banque reste stoïque au milieu de son salon.

Dominique :   enjoué. Re bonjour ! Sérieux, c’est un hold up ! (prononciation à la française) Si vous coopérez, nous ne vous ferons aucun mal. Attention, il est chargé et je sais viser ! Un temps, puis se détend. C’était bien hein ? Avec un sourire bête.

Serge :            Parfait, on dirait presque qu’on l’a répété dehors y a cinq minutes !

Dominique :   dansant. Yes ! J’ai réussi, j’ai réussi !

Serge :            secouant la tête. Bon, je prends le relai, on ne va pas y arriver sinon ! Monsieur, comme vous l’avez constaté, nous venons pour vous dévaliser.

Charles :         J’avais cru comprendre… même si ce n’est pas évident… Bredouille. Votre collègue n’est pas facile à suivre… Euh… et vous êtes ?

Dominique :   Alors moi, c’est Dominique et lui/elle, Serge/Lionelle…

Serge :            Chuuuut ! Non mais dis-lui d’où on vient pendant que t’y es !

Dominique :   Ah pardon, on vient des Molards sur le Brassus.

Charles :         Des Molards sur le Brassus… ?

Dominique :   Ouais, c’est à la Vallée de Joux. Joli, mais perdu. On est…

Serge :            …pressé d’en venir au fait ! Foudroie Dominique du regard. Voilà comment ça va se passer…

Ariane :          off. Charles, que se passe-t-il ? J’entends des voix… Entrée de la femme du banquier, portant des bijoux en or et la tête couverte de bigoudis. Ah mais tu n’es pas seul !

Charles :         Visiblement pas… Tu es très perspicace !

Ariane :          elle se dirige vers Serge/Lionelle. Mais nous n’avons pas été présentés. Je suis Ariane Crésus. Elle lui tend la main pour un baisemain, il la lui serre énergiquement. /Elle lui tend la main pour qu’elle la lui serre et elle la regarde, surprise de sa réaction.

Serge :            agacé/e. Bonjour, bonjour ! Madame, comme je l’expliquais à votre mari, nous venons pour…

Ariane :          Charles, tu n’as aucun savoir-vivre enfin ! Fais asseoir tes invités ! Est-ce qu’un café vous ferait plaisir, je viens d’en recevoir de Colombie, vous m’en direz des nouvelles !

Dominique :   Oh ben c’est pas de refus. C’est dur de tenir debout au milieu de la nuit. D’autant plus qu’on a une heure de route derrière nous.

Ariane :          Oh comme vous devez être fatigués ! Venez vous installer confortablement sur le canapé, nous venons de le changer, vous verrez, il est moelleux à souhait ! Et sentez ces coussins… ils sont en plumes d’oies bio !

Charles :         les séparant. M’enfin Ariane, ça ne va pas ? Tu es réveillée en pleine nuit parce que tu entends des voix, tu viens voir et aperçois deux étrangers armés dans le salon et tout ce qui te vient à l’esprit, c’est de leur faire du café ?!

Ariane :          Oh Charles, tu n’as aucune fantaisie ! Et ce n’est pas ma faute si tu donnes rendez-vous à tes amis à cette heure-ci ! Je tâche d’être une bonne maîtresse de maison… à défaut d’être une maîtresse tout court…

Charles :         agacé. Mais ce ne sont pas mes amis voyons ! Ces gens sont des cambrioleurs ! Ils sont venus nous voler.

Serge :            Merci, ça fait une heure que j’essaie de le dire !

Ariane :          Oh que c’est excitant…

Charles :         Ariane, je crois que tu ne te rends pas bien compte de la situation !

Ariane :          C’est toi qui ne t’en rends pas compte ! Tu devrais être flatté… des cambrioleurs qui se déplacent chez toi au milieu de la nuit, cela signifie que ta banque est digne d’être braquée ! C’est un grand compliment. À Dominique et Serge/Lionelle. Et vous faites ça depuis longtemps ?

Dominique :   Ben Serge/Lionelle, il/elle fait ça depuis longtemps, mais moi, je suis en plein apprentissage. Aujourd’hui, c’est mon premier essai sur le terrain. J’espère que ça va marcher et que j’obtiendrai mon CAC.

Ariane :          Votre ?

Dominique :   Mon CAC, Certificat d’aptitude au cambriolage.

Ariane :          Ah ?

Serge :            Bon, trêve de bavardages. On a du boulot. Madame et Monsieur, nous allons rester avec vous, jusqu’au petit matin et nous irons ensemble…

Junior :           off Maman ? Y a quelqu’un ?

Serge              Oh, mais c’est pas vrai…

Entrée du fils dans le salon. Look très ressemblant au père. Pyjama identique, mais cheveux plus long, un peu négligé.

ACTE I – Scène 2

Junior :           Mais heu... hein ? Oh merde, je rêve encore… bon, je vais me recoucher…

Serge/Lionelle le bloque et l’invite à s’asseoir sur le canapé.

Junior :           Quoi ? Mais lâchez-moi… Oh non, on est en train de se faire braquer ?

Charles :         Au moins toi, tu ne tiens pas de ta mère !

Serge :                        Comme j’essayais de le dire, pour la millième fois : à 6 heures nous irons ensemble à la banque, une heure avant l’ouverture officielle et vous ouvrirez le coffre. Mon collègue restera ici avec votre femme et votre fils et n’hésitera pas à faire feu si les choses dérapent à cause de vous. Ensuite…

Charles :         Ah mais…

Serge :            Laissez-moi finir ! Ensuite, nous reviendrons ici et vous retrouverez votre petite vie de banquier bien rangée. Ça vous va comme ça ?

Charles :         Je peux parler ? Le code fonctionne avec signature ADN, scan rét…

Serge :            Signature ADN ? Vous voulez dire « empreinte digitale » ?

Charles :         Non non, signature ADN… il faut cracher dans un bocal…

Dominique :   Wah eh… trop dégueu !

Charles :         Je disais donc : signature ADN, scan rétinien, empreinte digitale et commande vocale de TOUTE ma famille. Ma femme et mon fils doivent aussi venir.

Serge :            Ha ha ! Elle est bien bonne… Et ils viennent tous les jours avec vous pour l’ouverture ? Vous me prenez pour un/e con/nne ou bien ? Je le saurais…

Charles :         Ah oui et comment le sauriez-vous donc ?

Serge :            Heu… enfin je veux dire que… « Ça se saurait » si vous deviez vous déplacer chaque matin avec toute la smala !

Charles :         Non, mais c’est lorsqu’on veut ouvrir le coffre en dehors des horaires, c’est une sécurité en cas de plans foireux… comme le vôtre…

Dominique :   Tu peux m’expliquer, j’ai pas compris…

Serge :            lève les yeux au ciel. Monsieur le directeur ici présent a programmé son coffre avec un code.

Dominique :   hoche lentement la tête Ok…

Serge :            Et ce code spécial fonctionne avec l’identification de toute la famille.

Dominique :   hoche lentement la tête Ok…

Ariane, Junior et Charles hochent la tête lentement en même temps que Dominique.

Serge :            En temps normal, seul le directeur est nécessaire, mais pour l’ouvrir dans la nuit, il faut les trois.

Dominique :   hoche lentement la tête Ok…

Ariane, Junior et Charles hochent la tête lentement en même temps que Dominique.

Serge :            Arrête de dire tout le temps ok !

Dominique :   hoche lentement la tête Ok…

Serge :            Raaaaa ! Fais mine de lui mettre une baffe.

Dominique :   se protégeant le visage derrière ses bras. Pas taper, pas taper ! Maman a toujours dit que tu n’avais pas le droit de me taper !

Ariane :          Ah, vous êtes deux frères/frère et sœur ? Oh comme c’est attendrissant ! N’est-ce pas Charles ? Une entreprise familiale, comme ta banque.

Dominique :   Bah oui, c’est lui/elle le/a cadet/te pourtant. Mais il/elle a toujours été en avance.

Ariane :          Ça doit être génial d’avoir une activité à partager comme ça. Un peu comme un « hobby » (prononciation du H).

Charles :         Ariane, je ne suis pas sûre que tu réalises vraiment la gravité de la situation…

Ariane :          Oh Charles, arrête de me prendre pour une cruche s’il te plaît ! J’ai très bien compris et je trouve que ce genre de petits imprévus pimente la vie.

Charles :         Ces « petits » imprévus… il lève les yeux au ciel.

Junior :           Bon, heu… c’est pas que je m’ennuie, mais on fait quoi jusqu’à 6 plombes du mat’ ?

Ariane :          Rhô et si je faisais le petit déjeuner ? Je fais les œufs brouillés au fromage comme personne.

Dominique :   Mmmmh, j’en ai l’eau à la bouche.

Ariane :          Allez, venez m’aider. Oh, comme c’est excitant !

Serge :            Ben on n’est pas sorti de l’auberge… il/elle se laisse tomber sur un fauteuil.

Ariane et Dominique sortent en direction de la cuisine.

ACTE I – Scène 3

Charles :         Ah non, je dirais même qu’on vient d’y entrer… On peut dire que vous choisissez votre jour vous ! Juste quand je dois rencontrer de futurs associés et signer un contrat d’une importance capitale ! J’ai besoin de leur aide pour faire le poids contre ces énormes banques qui bouffent tout le marché. S’ils apprennent que je me suis fait dévaliser cette nuit, plus aucun d’eux ne voudra marcher dans la combine, c’est clair… En plus, mon fils a son examen final aujourd’hui. Il termine ses études pour me succéder à la tête de l’entreprise familiale. C’est un jeune homme brillant, qui ira loin…

A  ce moment, Junior se cure le nez avec son doigt. Lorsqu’il comprend qu’on parle de lui, il cesse, gêné.

Junior :           Oui, bon ça va…

Charles :         Si, si, j’insiste. Il a grand potentiel et deviendra quelqu’un.

Junior :           Papa…

Charles :         Ne soit pas si modeste ! Je suis fier de toi, fils.

Junior va pour parler, puis se ravise. Cela ne sert à rien, de toute évidence.

Charles :         Ah, l’avenir des Crésus est tout tracé ! Notez notre nom, c’est dire si nous étions prédestinés à être riches. Quand la vie veut quelque chose, rien ne sert de lutter. N’est-ce pas fiston ?

Junior :           Oui papa…

Serge :            Effectivement, comme on dit chez moi, faut être né à la Vallée pour y rester… Résultat des courses, à force de bassiner les enfants avec cette expression, y en a pas un seul qui part et les gens finissent par se marier entre eux… Y a qu’à regarder la tronche de mon frère pour se faire une idée des répercussions… La cambriole, avec Dom, c’est carrément plus dur ! Il a du mal à se concentrer. Quand il s’entraînait à dévaliser des épiceries, il oubliait ce qu’il devait faire dès qu’il apercevait les glaces et ressortait m’apporter une fusée… qu’il avait payée ! Pourtant, je lui avais répété des dizaines de fois que le voleur ne paie pas !

Charles :         Effectivement… et ce soir, il a l’air au sommet de sa forme ! Sur ce, excusez-moi, mais il faut que j’aille aux toilettes.

Serge/Lionelle se lève vivement pour aller lui bloquer le passage.

Serge :            Je vous accompagne.

Charles :         Plaît-il ?

Serge :            Vous ne pensez tout de même pas que je vais vous laisser la possibilité d’aller prévenir la police depuis les WC, non ?

Charles :         A moins qu’on ait trouvé une technique pour parler aux policiers directement à travers la cuvette des toilettes, je ne vois pas comment je m’y prendrais.

Junior :           Essaie de gueuler « aux chiottes les flics »…

Charles :         ne relevant pas. Mon téléphone portable est ici au salon, tout comme le fixe.

Serge :            Pas de discussion, je vous suis ! Junior, à la cuisine avec Dominique !

Junior :           sans grand enthousiasme. Bonjour la Gestapo…

Junior sort par la porte de la cuisine, Serge l’observe. Puis lui et Charles sortent également en direction des toilettes. Cinq secondes de silence. Junior revient discrètement en s’assurant que la voie soit libre. Il s’avance jusqu’au milieu du salon et sort son téléphone portable de la poche de son pyjama, il compose un numéro et attend que son correspondant réponde.

ACTE I – Scène 4

Junior :           Hello, c’est moi. Ouais, désolé de t’appeler au milieu de la nuit, mais là, y a urgence… je ne vais pas pouvoir venir tout à l’heure. Non, je sais. Oui, oui, je sais ! Mais c’est trop long à t’expliquer, là, j’ai vraiment pas le choix. (…) Tu ne crois pas qu’on pourrait repousser un peu l’heure ? Oui, mais si tu lui expliques. Allez, tu peux bien me rendre ce service non ? Pour info, c’est quand même grâce à moi qu’on a décroché ce rendez-vous. Alors ne fais pas le boulet, ok ? Ouais, t’essayes de repousser un maximum. Normalement le braqu… heu le truc que j’ai aujourd’hui devrait être terminé d’ici 10h. Enfin j’espère.

Charles entre dans le salon.

Junior :           Non, mais oublie, je te dis que je ne peux pas t’en parler… Bon, oui, c’est ça. C’est à cause de mon père que je ne peux pas venir, il ne comprendrait jamais. Lui en parler ? Ah, tu plaisantes ?! C’est tout juste s’il a accepté l’idée que les femmes aient le droit de vote… alors imaginer que deux hommes puissent faire ça ensemble… et surtout son fils…

Mimique de Charles, Junior l’aperçoit.

Junior :                       bégayant Ha heu, non non très cher ami, non, cela ne conviendrait aucunement à la conjoncture économique actuelle et d’ailleurs, une OPA serait largement préférable à un démantèlement partiel ou total de la société. C’est ça, on verra tout ça au « team meeting » (prononciation anglaise)....

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